Indépendamment des facteurs personnels, sociaux ou environnementaux susceptibles de stimuler une personne dans le cadre de son travail, la satisfaction des trois besoins définis ci-dessus est le socle d'une théorie intégrée des comportements humains, qui a conduit à définir et réunir en une sorte de continuum tous les types de motivation et leurs conséquences respectives. Considérant la motivation comme un concept multidimensionnel susceptible de varier autant en qualité (nature) qu'en intensité, cette théorie distingue 6 états de motivation applicables à une configuration de travail :
Pour rendre leur comparaison plus aisée, ces configurations de motivation sont synthétisées dans le tableau ci-dessous. Ce dernier fait ressortir la nouvelle différenciation introduite par la TAD qui a remplacé la traditionnelle opposition entre motivation extrinsèque et motivation intrinsèque par une autre, plus subtile, opposant motivation contrôlée et motivation autonome (ou autodéterminée).
Les nombreuses recherches effectuées depuis plus de 30 ans sur les différents types de motivation ont établi la primauté de la motivation autonome sur la motivation contrôlée. Les effets positifs de la motivation autonome peuvent s'apprécier sur plusieurs plans :
Sur le plan psychologique
Sur le plan physique
Sur le plan du comportement
Sur le plan économique
Alors que plusieurs natures de motivation peuvent coexister dans un même contexte de travail, la plupart de théories sur la motivation considèrent que leurs effets sont cumulatifs. Cette hypothèse a été infirmée par une étude de Deci, qui a montré que les gratifications monétaires contingentes comme les menaces de sanctions ou les feedback négatifs concernant une mauvaise performance tendaient à diminuer la motivation intrinsèque, la plus bénéfique. C'est pourquoi, le management doit non seulement favoriser la motivation intrinsèque mais aussi réduire, voire éliminer tout ce qui dans les différentes formes de motivation extrinsèque vise à exercer un contrôle.